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Conclusion

Hitler et ses sbires ont voulu imposer à l'Europe un art réglé, codifié, sans liberté.

La folie du Führer l'a poussé à nier tout un pan de la culture européenne, pour imposer une culture germanique, glorifiant la pureté de la race aryenne.

 

Face à cette horreur, des hommes et des femmes se sont levés pour résister.

Certains ont choisi de se mobiliser pour sauver les chefs d'oeuvres de la convoitise des nazis. Ils avaient compris qu"on peut exterminer toute une génération, raser les maisons des gens, ils les rebatiront. Mais si vous détruisez leur mémoire, leur histoire, c'est comme s'ils n'avaient pas existés, comme s'ils n'étaient que poussière." (Frank Stokes dans le film Monuments Men)

 

D'autres ont mis leur art au service de la Résistance intellectuelle, que Jean Paulhan symbolisait par ces mots : " "Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu'à ce qu'elle étouffe. Elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué. C'est peu de choses, dis-tu. Oui, c'est peu de chose. Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles."

 

Le III° Reich a été une période de bouleversements pour l'art.

On peut penser que cette époque a empêché une production libre, en contraignant les artistes et en condamnant les oeuvres qui ne suivaient pas les règles imposées.

 

Mais, elle a également incité de nombreux écrivains, poètes, peintres , sculpteurs, ou comédiens à affirmer leurs convictions et à lutter par tous les moyens pour la sauvegarde de leur passé, et pour conserver leur liberté d'expression.

Ainsi, paradoxalement, et contrairement aux ambitions d'Hitler, l'étau de fer qui enfermait l'art, a été source d'inspiration.

 

Le célèbre poème d'Eluard "Liberté" en reste le plus bel exemple :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais une question demeure.

Que se serait-il passé si le 8 octobre 1908, l'Ecole des Beaux-Arts de Vienne n'avait pas refusé son entrée à Adolf Hitler ?...

 

C'est ce qu'imagine Eric-Emmanuel Schmitt dans son roman La Part de l'autre paru en 2001 aux Editions Albin Michel.

"Sur mes cahiers d’écolier

Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

 

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

(...)

 

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

(...)

 

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

 

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté."

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